Format: Magazine

Papier Couverture: Gloss, laminage lustré

Pages: 198

Images: 185

Année: 2021

Publication: Indépendante

Taille: 216 mm par 279 mm

Emplacement: Montréal, Québec

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L’expérience humaine est un souvenir instantanément archivé et digitalisé.

La photographie n’a jamais été aussi accessible qu’aujourd’hui. C’est une pratique qui s’est démocratisée, jusqu’à en atteindre une saturation. La culture de l’image et son omniprésence dans notre vie normalise sa consommation excessive et accélérée.

Des plateformes de diffusion, comme Instagram, permettent à l’utilisateur de devenir son propre commissaire, en créant une sélection d’abonnements qui se partagent un même espace. Cependant, l’ordre des publications (créé par un algorithme, et non daté) est entrecoupé de publicités, ce qui créer une consommation saturée d’images provenant de plusieurs catégories différentes qui ne devraient jamais partager un même espace.

Le réel et le fictif s’entrecroisent continuellement, créant un flou, un débordement.

L’avantage de la galerie du téléphone est que la continuité est créée grâce à des repères temporels, qu’il s’agisse d’une image prise par le propriétaire, ou d’une capture d’écran. Aucune censure, aucune distraction parasitaire : un journal intime.

➔ La galerie du téléphone est une documentation crue et pure de notre vie. Elle est le miroir de notre état d’esprit en révélant nos moments les plus intimes.

➔ Le téléphone est une extension du système nerveux et affectif de l’humain.

➔ Le téléphone devient et fonctionne comme un point and shoot.

Dans un endroit sombre, la vitesse d’obturation ainsi que la profondeur de champ sont réduites, tandis que l’ISO augmente.
Il faut visiter des opposés pour atteindre un équilibre.

La lentille observe
Une faible profondeur de champ.
L’omniprésence de la lumière
Expose l’aura du sujet.

Les images sont naïves
Intuitives et pures.
Remplies de corruption
La perte de l’innocence.

Venant de la qualité douteuse de l’image et d’un mode de vie destructeur
Addiction, consommation accélérée et voyeurisme sont normalisés.
Une manière acceptée de partager son existence avec les autres
De se consommer.

Voguant entre l’ennui et la fébrilité de vivre,
Nous assistons à une culture de la jeunesse à travers un œil précis : le mien.
Vous avez accès à une nouvelle galerie photo : la mienne.


The human experience is a memory that is instantly archived and digitalized.

Photography has never been so accessible as it is today. Being a democratized and saturated practice, it made the consumption of images a simple banality. Image culture is now omnipresent, and we normalise its high-pace and excessive presence in our everyday life.

Social networks just like Instagram gives the opportunity to an individual to become its own curator by choosing who they will subscribe to. However, the order in which the post appears (an order selected by an algorithm, and not by timestamp) is interrupted by sponsored ads.

It creates an overflow of information coming from multiple categories of images that should never share the same space. Reality and fiction are colliding with one another continually, blurring the line that separates these two worlds.

It creates unusual contamination,
Parasite photography.

The phone image gallery is working differently. The images are listed with the help of time marks, giving the chance to its owner to have its own personal photographic diary that is organised in chronological order. No censorship, no distractions.

➔ The phone gallery is a pure and raw documentation of life. It holds our feelings and lifestyle by revealing our most intimate moments.

➔ The phone is an extension of our nervous and emotional system.

➔ The phone becomes and works like a point and shoot.

In a dark environment, the shutter speed and depth of field are reduced.
The ISO peaks. Visual noise is now perceivable.
The system balances itself.
You need to visit extremes to find balance.

The muddy mess of the iPhone reminds me of my current state when I take a picture.
It resonates through me

It’s out of the lens gaze,
With Its shallow depth of field
The presence of the light
And the aura of the subject

The pictures are naïve
Intuitive and pure
But filled with corruption.
The loss of innocence

Coming both from the image and the unhealthy way of living a life
Addiction, fast-paced consumption, and voyeurism are all normalised
Accepted as a way of sharing existence
By consuming ourselves.

Flowing between boredom and extasy,
We are seeing a youth culture through a specific eye: mine.
You now have access to a new photo gallery: mine.